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Troubles DYS : les comprendre et aider son enfant efficacement

À l’école primaire, certains enfants rencontrent des difficultés durables pour lire, écrire, s’exprimer, compter, ou encore coordonner leurs gestes. Malgré leurs efforts, ces élèves peinent à suivre le rythme de la classe. Derrière ces difficultés persistantes, il peut y avoir ce qu’on appelle un trouble DYS.

Les troubles DYS concernent environ 6 à 8 % des enfants en France, et sont encore mal connus. Les parents se sentent souvent démunis face à un diagnostic ou une suspicion de trouble. Cet article a pour but de vous aider à mieux comprendre les troubles DYS, à repérer les signes qui doivent alerter, et à découvrir comment accompagner efficacement votre enfant à l’école comme à la maison.

Que sont les troubles DYS ?

Une famille de troubles cognitifs spécifiques

Le terme « DYS » est un raccourci utilisé pour désigner plusieurs troubles cognitifs spécifiques du développement. Il s’agit de dysfonctionnements cérébraux qui affectent certaines fonctions clés liées à l’apprentissage :

  • Le langage écrit ou oral,

  • La coordination des gestes,

  • L’attention,

  • L’organisation spatiale ou temporelle,

  • La mémorisation.

Ces troubles sont durables, ne sont pas liés à une déficience intellectuelle, et ne sont pas causés par un manque de stimulation. Ils nécessitent un accompagnement adapté, sans pour autant empêcher la réussite scolaire ou sociale.

Comment se manifestent-ils à l’école primaire ?

Les troubles DYS apparaissent souvent dès la maternelle ou les premières années de l’école élémentaire. Un enfant peut :

  • Inverser des lettres, sauter des lignes, confondre les sons ;

  • Mettre un temps excessif à écrire ou à recopier ;

  • Avoir du mal à poser une opération ou à organiser ses idées ;

  • Être très maladroit, avoir des difficultés avec les gestes fins.

Chaque trouble a ses particularités, mais tous peuvent générer de la fatigue, de la frustration, une perte de confiance en soi, voire un décrochage si rien n’est mis en place.

Quels sont les 6 principaux troubles DYS ?

La dyslexie (trouble de la lecture)

La dyslexie est sans doute le trouble DYS le plus connu. Elle affecte la capacité à reconnaître, identifier et associer les lettres et les sons. L’enfant dyslexique peut :

  • Lire lentement, avec des erreurs ;

  • Avoir du mal à comprendre un texte lu ;

  • Confondre des sons proches (b/d, t/d, etc.).

Cette difficulté impacte tous les apprentissages qui passent par la lecture.

La dysorthographie (trouble de l’écriture)

Souvent associée à la dyslexie, la dysorthographie concerne les difficultés à maîtriser les règles d’orthographe, de grammaire ou de syntaxe, malgré un enseignement régulier. L’enfant peut :

  • Faire des fautes nombreuses, même sur des mots simples ;

  • Avoir du mal à accorder les mots ;

  • Oublier des lettres ou en inverser.

Il ne s’agit pas d’un manque d’attention, mais d’un trouble neurologique.

La dyscalculie (trouble du calcul)

La dyscalculie touche la compréhension des nombres, du raisonnement mathématique, des calculs, des opérations. Elle n’est pas liée à une paresse intellectuelle mais à un trouble de la perception des quantités et des structures logiques.

Un enfant dyscalculique peut :

  • Confondre les signes mathématiques (+, –, ×, ÷) ;

  • Avoir des difficultés à mémoriser les tables de multiplication ;

  • Ne pas comprendre la logique des opérations ;

  • Éprouver du stress devant une consigne mathématique.

Cette difficulté a un fort impact sur la réussite scolaire, car les mathématiques sont présentes dans tous les niveaux du primaire.

La dyspraxie (trouble de la coordination motrice)

La dyspraxie est un trouble du geste. L’enfant a du mal à planifier, coordonner et automatiser ses mouvements. Ce trouble peut être :

  • Visuo-spatial : difficulté à organiser l’espace sur une feuille, à se repérer ;

  • Graphomoteur : écriture lente, illisible, fatigante ;

  • Gestuel : maladresse, difficultés à boutonner un vêtement, à tenir un crayon.

Un enfant dyspraxique se fatigue vite, a souvent une écriture très lente, ou peine à reproduire une figure géométrique. Il peut aussi avoir du mal avec les jeux de construction, les découpages ou les parcours moteurs en EPS.

La dysphasie (trouble du langage oral)

La dysphasie est un trouble sévère du langage oral, qui affecte la compréhension, la formulation des phrases, le vocabulaire. Elle est souvent diagnostiquée vers 5-6 ans.

Un enfant dysphasique peut :

  • Avoir un langage très en retard par rapport à son âge ;

  • S’exprimer de façon désorganisée, utiliser des mots approximatifs ;

  • Avoir du mal à suivre une conversation ou à comprendre les consignes orales.

Ce trouble est très handicapant à l’école car il touche aussi l’accès au langage écrit. Un suivi orthophonique intensif est indispensable.

La dysgraphie (trouble de l’écriture manuscrite)

Moins connue, la dysgraphie est un trouble spécifique de l’écriture, sans lien avec une dyspraxie ou une déficience intellectuelle. Elle se manifeste par :

  • Une écriture illisible, irrégulière, très lente ;

  • Une mauvaise tenue du crayon ;

  • Des douleurs ou une fatigue rapide de la main.

L’enfant peut avoir du mal à terminer ses exercices à temps ou à rendre des devoirs lisibles. Dans certains cas, l’usage de l’ordinateur en classe est recommandé.

Tous ces troubles ne se cumulent pas forcément, mais il est courant qu’un enfant présente plusieurs profils DYS à la fois. D’où l’importance d’une évaluation globale par des spécialistes.

Comment repérer les premiers signes des troubles DYS ?

Signes d’alerte en maternelle et primaire

Les troubles DYS ne se diagnostiquent pas à la légère, mais certains comportements récurrents peuvent alerter dès la maternelle :

  • Difficultés à reconnaître les sons ou à mémoriser les comptines (dyslexie/dysphasie) ;

  • Lenteur excessive dans les gestes ou dans l’écriture (dyspraxie/dysgraphie) ;

  • Confusion des chiffres, difficulté à dénombrer ou aligner les opérations (dyscalculie) ;

  • Difficulté à formuler des phrases claires, vocabulaire pauvre (dysphasie).

À l’école primaire, les signes deviennent plus visibles :

  • Lecture laborieuse malgré les efforts ;

  • Orthographe instable, même sur des mots appris ;

  • Copie très lente ou désorganisée ;

  • Mémoire de travail saturée rapidement ;

  • Fatigue ou démotivation rapide lors des devoirs.

Un signal récurrent chez les enfants DYS : ils se plaignent d’être « lents », « nuls », ou « différents » sans comprendre pourquoi. Ce mal-être est un indicateur important.

Quand faut-il consulter ?

Il est conseillé de consulter dès lors que :

  • Les difficultés sont persistantes malgré un enseignement adapté ;

  • Elles génèrent de la souffrance ou un décrochage scolaire ;

  • L’enfant exprime un rejet de l’école ou une perte de confiance en lui.

Il ne faut pas attendre que l’échec soit installé pour agir. Un diagnostic précoce permet de mettre en place des aides ciblées, avant que les écarts ne se creusent avec les autres élèves.

Quels professionnels consulter en cas de doute ?

Le rôle de l’orthophoniste, du psychologue, du neuropédiatre

Selon les symptômes observés, plusieurs professionnels peuvent intervenir :

  • L’orthophoniste : en cas de troubles du langage (dyslexie, dysphasie, dysorthographie) ;

  • Le psychologue scolaire ou neuropsychologue : pour évaluer les fonctions cognitives, attentionnelles, mnésiques ;

  • Le psychomotricien ou ergothérapeute : pour les troubles moteurs (dyspraxie, dysgraphie) ;

  • Le neuropédiatre ou le médecin référent (CAMSP, CMPP) : pour un diagnostic global et une coordination des soins.

Les bilans et démarches à suivre

Le parcours commence souvent par une demande d’évaluation à l’école, via le médecin scolaire ou l’enseignant référent. Il peut être complété par :

  • Un bilan orthophonique ;

  • Un bilan neuropsychologique (attention, mémoire, langage…) ;

  • Une demande à la MDPH pour la reconnaissance d’un trouble et l’obtention d’un PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation).

Ces démarches peuvent sembler longues, mais elles sont cruciales pour bénéficier des droits à l’accompagnement et aux aménagements scolaires.

Quels aménagements scolaires sont possibles ?

PAP, PPS, AESH : ce que dit la loi

Le système scolaire français propose plusieurs dispositifs pour accompagner les élèves ayant un trouble DYS reconnu :

  • PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé) : destiné aux enfants ayant un trouble DYS diagnostiqué, sans reconnaissance de handicap. Il permet d’adapter les modalités d’évaluation et de travail (ex. : allongement du temps d’épreuve, consignes orales reformulées…).

  • PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) : mis en place via une notification de la MDPH, il ouvre droit à des aides humaines (ex. : AESH) et à des aménagements pédagogiques plus lourds, notamment l’utilisation de l’ordinateur en classe.

  • AESH (Accompagnant d’Élève en Situation de Handicap) : une aide humaine pour soutenir l’enfant pendant les activités en classe, reformuler les consignes, l’aider à se concentrer ou à manipuler les outils scolaires.

Ces dispositifs ne remplacent pas l’enseignement, mais le rendent accessible, en respectant le fonctionnement cognitif particulier de l’élève.

Le rôle du dialogue avec l’équipe enseignante

Pour que ces aides soient efficaces, il est crucial que parents et enseignants communiquent régulièrement :

  • Participation aux équipes éducatives ;

  • Échange de carnets de suivi ou cahiers de liaison ;

  • Adaptation des devoirs à la maison, en accord avec les enseignants.

Un climat de coopération bienveillante permet à l’enfant de ne pas se sentir stigmatisé, et d’être acteur de sa progression.

L’apport du soutien scolaire adapté aux enfants DYS

Un accompagnement individualisé et bienveillant

Le soutien scolaire personnalisé joue un rôle complémentaire essentiel :

  • Il permet de revenir sur les bases, sans pression ni comparaison ;

  • Il valorise les forces de l’enfant, en s’appuyant sur ses points d’appui (ex. : mémoire visuelle, raisonnement logique…) ;

  • Il propose des méthodes alternatives, visuelles ou orales, mieux adaptées à son profil.

L’élève peut ainsi progresser dans un cadre rassurant, développer des stratégies compensatoires, et surtout retrouver confiance en ses capacités.

Pourquoi le soutien en ligne est une option pertinente ?

Le soutien scolaire en ligne présente plusieurs avantages pour les enfants avec troubles DYS :

  • Un environnement familier (à la maison) limitant les sources de stress ;

  • Des outils numériques adaptés : zoom, surlignage, répétition audio, supports visuels ;

  • Une grande souplesse dans la durée et la fréquence des séances.

Des plateformes comme le-soutien-scolaire.fr forment leurs intervenants à la pédagogie différenciée et à l’accompagnement des profils DYS. Chaque élève bénéficie d’un suivi personnalisé avec ajustement des contenus et des supports selon ses besoins.

Conseils pour aider un enfant DYS au quotidien

Adapter les devoirs à la maison

L’un des plus grands défis pour les familles d’enfants DYS est la gestion des devoirs à la maison. Voici quelques clés :

  • Fractionner le travail : mieux vaut 15 minutes efficaces que 1h de frustration ;

  • Utiliser des outils visuels : pictogrammes, couleurs, schémas… tout ce qui aide à structurer l’information ;

  • Favoriser l’oral quand possible : poser une question à voix haute plutôt que par écrit ;

  • Limiter le copier-coller ou la copie longue : proposer l’usage de fiches, d’enregistrements audio, de dictée vocale.

L’objectif n’est pas de « finir les devoirs », mais de renforcer les compétences dans un climat serein.

Renforcer l’estime de soi

Un enfant DYS a souvent une mauvaise image de lui-même à cause des remarques répétées, de ses résultats scolaires, ou de la comparaison avec ses camarades. Il est essentiel de :

  • Valoriser les efforts, même petits ;

  • Répéter qu’il est intelligent, mais apprend autrement ;

  • Mettre en lumière ses succès personnels, artistiques, manuels, sportifs… ;

  • Éviter les étiquettes (« paresseux », « lent », « brouillon »).

Un enfant qui se sent compris et soutenu est un enfant qui progresse.

FAQ – Troubles DYS et accompagnement

Quels sont les troubles DYS les plus fréquents ?
Les plus connus sont la dyslexie (lecture), la dyspraxie (coordination), et la dyscalculie (maths). Mais d’autres comme la dysphasie (langage oral), la dysgraphie (écriture), ou la dysorthographie (orthographe) sont également fréquents.

Comment savoir si mon enfant est DYS ?
Seul un professionnel de santé peut poser un diagnostic après des bilans (orthophonie, psychologie…). Les enseignants peuvent cependant repérer des signes précoces.

Que faire si mon enfant est diagnostiqué DYS ?
Mettre en place des aménagements scolaires (PAP, PPS), consulter les professionnels nécessaires, et envisager un soutien scolaire personnalisé, à domicile ou en ligne.

Les troubles DYS disparaissent-ils avec le temps ?
Ils ne disparaissent pas, mais l’enfant peut développer des stratégies compensatoires efficaces s’il est bien accompagné.

Le soutien scolaire est-il adapté aux enfants DYS ?
Oui, surtout s’il est individualisé et dispensé par des enseignants sensibilisés. Le soutien en ligne permet une approche flexible et des outils numériques très utiles.

Mon enfant peut-il réussir malgré ses troubles DYS ?
Absolument. De nombreux enfants DYS poursuivent des études supérieures et mènent une vie professionnelle épanouie. La clé : une prise en charge précoce et un environnement bienveillant.