Chaque année, entre 15 et 20 % des enfants en France rencontrent des obstacles dans leurs apprentissages dès l’école élémentaire. Ces difficultés, si elles ne sont pas prises en charge à temps, peuvent avoir un impact durable sur la motivation, l’estime de soi et les résultats scolaires. Alors, comment repérer un élève en difficulté à l’école primaire et surtout, comment l’aider efficacement ?
Le soutien ne repose pas uniquement sur les enseignants : les parents, les structures d’accompagnement et les solutions de soutien scolaire en ligne ont tous un rôle à jouer pour redonner confiance à l’enfant et l’aider à progresser.
Identifier les signes de difficulté scolaire
Difficultés d’apprentissage : les signaux d’alerte
Il ne s’agit pas seulement de mauvaises notes. Les premiers signaux peuvent être plus subtils :
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Une fatigue excessive ou un manque d’attention en classe ;
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Des devoirs non faits ou mal compris, de manière récurrente ;
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Une peur de l’école, un refus d’aller en classe ;
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Des phrases comme « je suis nul », « je n’y arriverai jamais » ;
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Une lenteur importante dans les tâches de lecture ou d’écriture.
Ces manifestations doivent alerter parents et enseignants. Repérer ces signes tôt permet de limiter le retard scolaire.
Troubles « dys », TDAH, lenteur cognitive : comment les reconnaître ?
Parmi les causes de difficultés scolaires en primaire, on retrouve fréquemment des troubles spécifiques :
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La dyslexie (lecture), dysorthographie (écriture), dyscalculie (maths) ;
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Le TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) ;
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La dyspraxie (trouble de la coordination motrice) ;
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Les troubles de la mémoire ou de la concentration.
Ces troubles nécessitent parfois un diagnostic médical (orthophoniste, psychologue scolaire…) et peuvent donner lieu à des aménagements pédagogiques spécifiques (PAP, PPS, AESH…).
Les causes possibles des difficultés à l’école primaire
Facteurs familiaux, affectifs et sociaux
Un enfant peut rencontrer des difficultés à cause de son environnement : déménagement, séparation des parents, manque de stabilité ou de stimulation à la maison… L’affectif joue un rôle central dans les capacités d’apprentissage.
Des problèmes de confiance en soi, une peur de l’erreur ou un perfectionnisme excessif peuvent aussi inhiber la progression.
Méthodes d’enseignement inadaptées
Certains enfants ont simplement un style d’apprentissage différent (visuel, auditif, kinesthésique…). Lorsque l’enseignement ne correspond pas à leur façon de comprendre le monde, l’élève décroche progressivement. Il ne s’agit pas d’un trouble, mais d’un décalage pédagogique.
Problèmes de concentration ou de compréhension
La surcharge cognitive, le manque de sommeil, l’alimentation ou le bruit à la maison peuvent perturber l’attention de l’enfant. De même, des consignes mal comprises ou mal formulées peuvent nuire à la réussite d’un exercice.
Le rôle de l’adulte est donc de créer un cadre clair, rassurant, et structuré, où l’enfant peut s’exprimer, poser des questions et se tromper sans jugement.
Les dispositifs d’aide existants à l’école primaire
L’école dispose de plusieurs leviers pour accompagner les élèves en difficulté, sans attendre une décision d’orientation ou un diagnostic médical. Ces dispositifs, peu connus des familles, peuvent pourtant faire une grande différence.
Le PPRE (Programme Personnalisé de Réussite Éducative)
Le PPRE est un plan mis en place pour un élève qui montre des signes de fragilité dans certaines compétences clés (lecture, écriture, mathématiques…). Il est défini par l’équipe pédagogique, parfois en concertation avec les parents, et fixe :
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Des objectifs précis (ex. : améliorer la lecture fluide) ;
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Des activités ciblées ;
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Un calendrier de suivi.
Ce programme est souple, limité dans le temps, et permet un accompagnement renforcé sans stigmatisation.
Les APC (Activités Pédagogiques Complémentaires)
Les APC sont des temps d’aide facultatifs, proposés hors temps scolaire (souvent sur la pause méridienne ou après la classe). Ils sont animés par les enseignants et permettent :
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De retravailler les notions non acquises ;
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De renforcer la méthodologie (apprendre à apprendre) ;
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De reprendre confiance, à travers des petits groupes.
Les APC sont un premier niveau de soutien facilement mobilisable, mais encore sous-utilisé.
Le RASED, les ULIS et les AESH
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Le RASED (Réseau d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté) est constitué de psychologues scolaires, maîtres E (pédagogie spécialisée) et maîtres G (aide à la relation). Ils interviennent en soutien ou en co-animation pour les cas plus complexes.
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Les ULIS sont des dispositifs dans les écoles pour des enfants ayant des troubles cognitifs ou comportementaux plus marqués.
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Les AESH (Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap) peuvent accompagner certains enfants sur notification de la MDPH.
Ces ressources sont précieuses, mais nécessitent souvent du temps et des démarches administratives. Il est essentiel que les parents soient informés et accompagnés dans ces procédures.
Le rôle des parents et de l’environnement familial
Si l’école met en place des aides, le rôle des parents reste fondamental pour soutenir un enfant qui rencontre des difficultés. Il ne s’agit pas de devenir enseignant, mais de :
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Créer un environnement calme et propice aux devoirs ;
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Valoriser les efforts, même minimes (« Tu as progressé sur la lecture, bravo ! ») ;
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Instaurer une routine stable pour rassurer l’enfant (temps de travail régulier, rituels du soir…) ;
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Échanger régulièrement avec l’enseignant pour comprendre les blocages.
Les outils numériques (applications de lecture, jeux éducatifs, vidéos pédagogiques) peuvent aussi être utilisés en complément, s’ils sont adaptés et encadrés.
Lorsque les parents manquent de temps ou de repères pédagogiques, faire appel à un soutien scolaire primaire en ligne peut être une solution précieuse et rassurante, tant pour l’enfant que pour la famille.
Le soutien scolaire à distance : une solution complémentaire
Face aux limites des dispositifs en classe et aux contraintes familiales, le soutien scolaire à distance s’impose de plus en plus comme une réponse efficace, flexible et personnalisée.
Pourquoi le soutien en ligne est-il efficace ?
Contrairement à certaines idées reçues, les enfants du primaire peuvent tout à fait tirer profit de l’enseignement à distance, à condition qu’il soit adapté à leur âge et à leur rythme. Voici les avantages d’un accompagnement en ligne bien encadré :
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Flexibilité horaire : les séances peuvent être planifiées en fonction du temps disponible, en soirée ou le mercredi ;
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Enseignants spécialisés : les plateformes sérieuses sélectionnent des enseignants formés à la pédagogie des jeunes enfants ;
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Rythme personnalisé : l’élève peut poser toutes ses questions, revoir les bases, retravailler des notions à son rythme ;
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Confiance renforcée : l’absence du regard du groupe permet à l’enfant de se sentir plus libre, d’oser, et de gagner en autonomie.
Le numérique offre également des outils interactifs : tableau blanc virtuel, jeux éducatifs, documents à annoter en direct, etc. Autant de supports motivants qui rendent l’apprentissage plus engageant.
Comment fonctionne un accompagnement personnalisé ?
Sur une plateforme spécialisée comme le-soutien-scolaire.fr, le parcours est structuré autour de plusieurs étapes :
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Évaluation initiale pour repérer les difficultés (lecture, compréhension, calcul, etc.) ;
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Choix d’un enseignant spécialisé dans le niveau concerné (du CP au CM2) ;
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Séances régulières en visioconférence, avec feedback immédiat ;
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Suivi continu partagé avec les parents : fiches de progrès, conseils personnalisés.
Ce format allège la charge mentale des familles, tout en assurant un cadre structurant et bienveillant pour l’enfant.
Conseils pratiques pour accompagner un enfant au quotidien
Même en dehors de l’école ou des cours particuliers, les parents peuvent créer un climat propice à la progression de leur enfant grâce à quelques bonnes pratiques :
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Aménager un coin calme de travail, avec peu de distractions ;
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Prévoir des temps courts mais réguliers pour les devoirs (15 à 30 minutes selon l’âge) ;
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Alterner révision et jeu : apprendre peut passer par des activités ludiques (cartes de conjugaison, jeu des mots, devinettes…) ;
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Favoriser la lecture plaisir : laisser l’enfant choisir ses livres, lire ensemble, échanger sur l’histoire ;
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Encourager sans pression : féliciter les efforts, relativiser les erreurs, dédramatiser les mauvaises notes.
Il est également utile d’établir une communication fluide avec l’enseignant : demander un rendez-vous, poser des questions concrètes, prendre connaissance des attendus par niveau.
Dans certains cas, il peut être pertinent de consulter des professionnels (orthophoniste, psychologue scolaire) pour mieux comprendre les blocages profonds et envisager des aménagements adaptés.
Faut-il s’inquiéter ? Quand consulter un professionnel ?
Il est normal qu’un enfant ait des périodes de fatigue, d’ennui ou de petits décrochages. Mais certains signes doivent alerter, notamment si :
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Les difficultés persistent malgré les aides mises en place ;
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L’enfant exprime une grande souffrance, une perte de confiance durable ;
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Il refuse systématiquement d’aller à l’école ou se replie sur lui-même ;
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Il est en échec dans plusieurs domaines (lecture, expression orale, logique…).
Dans ce cas, il est conseillé de consulter le médecin traitant ou la psychologue scolaire, qui pourront orienter vers un bilan orthophonique, neuropsychologique ou une évaluation par un enseignant spécialisé. Agir tôt permet d’éviter l’installation d’un échec durable ou d’un décrochage.
L’enjeu n’est pas seulement scolaire, il est aussi émotionnel, social et personnel. L’enfant en difficulté a besoin de ressentir qu’il est capable, compris, soutenu. Le bon accompagnement, au bon moment, peut transformer radicalement sa trajectoire scolaire.
FAQ – Aide aux élèves en difficulté à l’école primaire
Qu’est-ce qu’un enfant en difficulté scolaire ?
C’est un élève qui ne parvient pas à acquérir certaines compétences attendues pour son âge malgré un enseignement classique. Cela peut concerner la lecture, le calcul, l’attention, ou encore la compréhension des consignes.
Quels dispositifs sont proposés à l’école primaire ?
Les principaux dispositifs sont : le PPRE (programme personnalisé), les APC (activités pédagogiques complémentaires), le RASED (réseau spécialisé), les aides humaines (AESH), et les aménagements type PAP ou PPS pour les enfants ayant des troubles reconnus.
Quand faut-il s’inquiéter ?
Si un enfant décroche dans plusieurs domaines, semble démotivé ou anxieux vis-à-vis de l’école, il est important d’en parler avec l’enseignant, puis éventuellement d’envisager une évaluation professionnelle (orthophonie, psychologie scolaire…).
Le soutien scolaire en ligne est-il adapté aux enfants du primaire ?
Oui, à condition qu’il soit encadré, progressif, et adapté au rythme de l’enfant. Les cours en visioconférence permettent une attention individualisée, des supports interactifs, et une progression personnalisée.
Peut-on utiliser les APC pour combler les lacunes ?
Absolument. Les APC sont proposées par les enseignants et peuvent servir à renforcer les bases dans une ambiance bienveillante. Elles sont gratuites et se déroulent en petits groupes, souvent en dehors des heures de classe.
Quelles ressources peut-on utiliser à la maison ?
Les parents peuvent s’appuyer sur des plateformes éducatives, des cahiers de soutien (type Bordas, Nathan), des jeux pédagogiques, ou faire appel à un professeur en ligne pour un accompagnement ciblé.